Qu’est-ce qui s’est passé hier après-midi au vol Tunisair 722 reliant Tunis à Paris, escorté, après son entrée dans l’espace aérien français, par un avion de chasse français jusqu’à son atterrissage à l’aéroport d'Orly à Paris?
Comment expliquer cette méprise? Par des problèmes techniques de communication entre l’appareil tunisien et les contrôleurs aériens français? Par la phobie sécuritaire qui sévit actuellement en France, attisée par les autorités politiques de ce pays?
Mais d’abord les faits: un avion de ligne de Tunisair, la compagnie nationale tunisienne, qui effectuait jeudi après midi la liaison entre Tunis et Paris, a été escorté, dès son entrée dans l’espace aérien français, par un avion de chasse français. L’appareil s’est néanmoins posé sans encombre à l’aéroport parisien d’Orly, vers 18h15 locales, heure à laquelle il était attendu.
Pour justifier cette démonstration de force pour le moins surprenante, les autorités aéroportuaires françaises affirment que le pilote ne répondait pas à la radio. «Il y a eu un souci de communication, l’avion volait un peu bas et ne répondait pas à la radio, l’alerte a été déclenchée», explique une source aéroportuaire française citée par l’Afp.
Ce n’est pas exactement la version présentée par la compagnie nationale tunisienne, qui «s’étonne des mesures exceptionnelles qui ont entouré le déroulement du vol 722 reliant Tunis à Paris, après l’entrée de son appareil dans l’espace aérien français» et précise qu’«aucun problème technique n’a été enregistré au niveau des équipements radio de l’appareil».
Tunisair précise, par ailleurs, que «l’appareil qui vole à une altitude normale n’est descendu à un niveau d’altitude plus bas que sur demande du centre de contrôle aérien d’Ajaccio.» La manœuvre a d’ailleurs été effectuée normalement et en toute sécurité, comme savent le faire les pilotes tunisiens dont le savoir-faire n’est plus à démontrer.
«Aucun problème technique n’a été enregistré au niveau des équipements radio de l’appareil. Le pilote communiquait normalement et sans interruption tout le long de l’itinéraire, avec l’ensemble des organes de contrôle au sol», ajoute la compagnie dans le communiqué diffusé par l’agence officielle Tap.
La compagnie tunisienne affirme aussi qu’elle mènera son enquête interne à ce sujet «et collaborera dans ce cadre avec les autorités aéronautiques tunisiennes et françaises pour que soient entièrement élucidées les circonstances de cet incident.»
source : Kapitalis
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